L'Institut Pasteur vient d'inaugurer son « Centre d'Immunologie Humaine (CIH)», dédié à la recherche dite translationnelle : celle-ci vise à favoriser l'application de découvertes issues de la recherche fondamentale aux domaines du diagnostic, du traitement ou de la prévention des maladies humaines. Les travaux du CIH seront particulièrement axés sur l'immunothérapie des tumeurs et l'immunopathogenèse des cancers, les maladies infectieuses (relations hôtes/pathogènes), les maladies autoimmunes et les réactions allergiques. Les premiers projets qui seront lancés concernent l'immunothérapie du cancer de la vessie, et différentes approches du VIH/Sida.
Communiqué de presse
Paris, le 10 avril 2008
Créé en novembre 2007 sous l’impulsion d’Alice Dautry, directrice générale de l’Institut Pasteur, le Centre d’Immunologie Humaine a pour objectif de faciliter le développement de collaborations entre chercheurs et cliniciens. Ce centre, dirigé par Matthew Albert, est rattaché au département d’Immunologie de l’Institut Pasteur. Il vient renforcer les structures pasteuriennes impliquées dans la recherche clinique : la plate-forme « Investigation clinique et accès aux ressources biologiques » et le « Pôle intégré de recherche clinique ».
Plusieurs projets relevant du domaine de la cancérologie seront développés au CIH. Le premier d’entre eux à être lancé, en collaboration avec le Pr Thiounn à l’hôpital Necker, concerne l’immunothérapie du cancer de la vessie. Il s’agit notamment de trouver chez les patients des marqueurs immunologiques reflétant la réponse ou la non-réponse à l’immunothérapie par le BCG – un traitement local classiquement utilisé pour le cancer de la vessie -, mais aussi de comprendre par quels mécanismes précis cette thérapie fonctionne, ou au contraire, chez certains, est un échec.
D’autres projets seront initiés cette année autour du VIH/sida.
L’un d’eux vise à évaluer l’immunogénicité de candidats-vaccins anti-VIH sur des cultures cellulaires. Soutenu par l’ANRS, il est coordonné par une équipe de l’Institut Pasteur en collaboration avec le Pr Yves Levy, à l’hôpital Henri Mondor (Créteil). Avec le même clinicien, une autre équipe pasteurienne s’apprête à étudier certains aspects de la réponse immunitaire de patients VIH+ recevant une immunothérapie par l’IL-2 (interleukine-2). Une troisième équipe va analyser les réponses protectrices naturelles contre l’infection par le VIH.
C’est donc tant sur le plan de la prévention du VIH/sida que de son traitement que les recherches déployées au CIH pourraient amener des avancées bénéfiques aux patients concernés.
A moyen terme, les autres projets qui seront déployés au CIH concernent par exemple la pathogenèse de l’hépatite C, l’implication de certaines cellules du système immunitaire dans des maladies chroniques inflammatoires ou des maladies auto-immunes ou encore l’étude du dérèglement de certaines cellules chez les patients allergiques.
Pour Alice Dautry, directrice générale de l’Institut Pasteur : « Le CIH est un lieu privilégié où scientifiques et médecins travailleront sur des projets communs. Sa création répond à notre volonté de faciliter et de promouvoir la recherche au service du patient.»
Le CIH a été créé grâce à des financements de l’Institut Pasteur, du Cancéropôle Ile-de-France, de la Fondation pour la Recherche Médicale et de l’ANRS.
Contacts presse
Corinne Jamma ou Nadine Peyrolo - tél : 01 40 61 33 41