Des hommes en combinaisons blanches s’affairent sous des tentes à l’arrière de la serre historique de l’Institut Pasteur. Cette image qu’il n’est pas rare de voir sur des terrains épidémiques, a de quoi surprendre en plein cœur de Paris.
En réalité, 12 scientifiques et techniciens de six pays d’Afrique de l’Ouest participaient à un exercice recréant le scénario d’une possible épidémie émergente. Pour cela, un véritable laboratoire mobile a été installé sur le campus de l’Institut Pasteur et les participants avaient pour objectif de réaliser les manipulations nécessaires à la découverte du virus responsable.
Cette simulation fait partie d’un programme de formation de 10 jours organisé par la Direction Internationale et la Cellule d’intervention biologique d’urgence (Cibu) de l’Institut Pasteur dans le cadre d’EUWAM-Lab. Ce projet, financé par la Commission Européenne et géré par Expertise France, a été lancé en 2014 par un consortium associant l’Inserm, les Instituts Pasteur de Paris et de Dakar et la Fondation Mérieux, pour répondre à l’épidémie d’Ebola qui faisait alors rage en Afrique de l’Ouest. Encore actif aujourd’hui, il a, entre autres, pour objectif, de former des équipes d’experts à la détection rapide, in situ, d’épidémies émergentes.
Cette formation à Paris vient en complément de trois autres formations qui ont été organisées sur le continent Africain (deux à Dakar et une à Abidjan). Elles avaient permis à 38 personnes d’apprendre les techniques de détection et d’identification de la maladie à virus Ebola, en prévision d’un éventuel déploiement en Guinée au sein d’un camion-laboratoire P3.
Le déploiement de laboratoires mobiles au plus près des sites d’émergences pourrait à l’avenir devenir un outil performant pour détecter et endiguer rapidement tout risque épidémique.
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Mis à jour le 04/08/2016
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