Le ministère de la santé a mis à jour, le 26 avril, sa carte de répartition du moustique tigre en France. Au total, ce sont 51 départements qui sont classés en « vigilance rouge », soit neuf de plus qu’en 2018. Aedes albopictus, moustique tigre vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya ou zika, est présent sur le territoire français depuis 2004.
La colonisation du territoire français par le moustique tigre (lire Qui est le "moustique tigre", ou Aedes albopictus ?) s’étend et concerne aujourd’hui 66 départements, comme l’a annoncé en avril la direction générale de la santé. 51 départements sont en vigilance rouge, 15 en vigilance orange et 30 en vigilance jaune (voir cartes ci-dessous). Il n’y a, à ce jour, plus de département en simple veille sanitaire ou vigilance verte. Cette année, l’hiver plutôt doux et les vagues de chaleur précoces ont fait démarrer la saison du moustique tigre bien avant le lancement du plan anti-dissémination vectorielle, dont la date officielle est le 1er mai.
En 2018, le même constat avait été fait après une « grosse année à moustiques », ceux-ci encore présents à l’approche de Noël. Une surveillance renforcée avait alors été lancée pour ralentir sa progression.
Le moustique tigre, caractérisée par ses rayures blanches et noires, est essentiellement urbain. Anthropophile par nature, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser une fois installé dans un département ou une commune. Les départements dans lesquels le moustique tigre est implanté et actif, c’est à dire durablement installé et se multipliant sont classés au niveau 1 du plan national anti-dissémination du chikungunya, de la dengue et du Zika. A ce jour, aucun département classé au niveau 1 n’est redescendu aux niveaux 0a ou 0b, comme le montrent les cartes ci-dessous. Pour se protéger des piqûres, l’Organisation Mondiale de la Santé rappelle toutefois qu’il est préférable de porter des vêtements de couleur claire, amples et d’éviter les eaux stagnantes qui favorisent la prolifération des larves.
Retrouvez l’interview d’Anna-Bella Failloux, responsable de l’unité Arbovirus et insectes vecteurs à l’Institut Pasteur
Situation fin 2018
Evolution de 2004 à 2018
Source : Ministère des Solidarités et de la Santé