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Avant tout envoi, consulter la rubrique « Envoyer un échantillon/une souche »
Tout échantillon adressé au CNR doit obligatoirement être accompagné des renseignements cliniques et épidémiologiques, à mentionner sur la Fiche d'accompagnement de souche (PDF - 273 Ko) fournie par le CNR et devant accompagner l’échantillon.
Le CNR n’effectue pas d’analyses de 1ère intention sauf demande particulière, en accord avec les responsables du CNR.
1. Techniques disponibles
Vibrions cholériques
Le CNR est chargé de l’identification des souches de vibrions cholériques responsables de cas de Choléra survenant en France, où, comme dans de nombreux pays, cette maladie est à déclaration obligatoire. Un faible nombre de cas de choléra (0 à 5) surviennent chaque année en France et sont toujours importés. Lorsqu’une souche suspectée d’être un vibrion cholérique est adressée au CNR, celui-ci contacte immédiatement par téléphone le microbiologiste afin de connaître le contexte clinique et épidémiologique de l’isolement de la souche. Les médecins et les biologistes qui suspectent un diagnostic de choléra doivent en informer le médecin inspecteur de santé publique de l’ARS de leur lieu d'exercice (signalement) et les biologistes doivent envoyer la souche suspecte au CNRVC. Il n'existe pas de support spécifiquement dédié au signalement, c’est généralement la fiche de Déclaration Obligatoire (DO) qui en fait effet, https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_12197.do
La notification intervient après le signalement et après confirmation du diagnostic bactériologique par le CNR.
Toute identification d’une souche de vibrion cholérique sur le territoire français fait l’objet d’un signalement par le CNR, le jour même, par télécopie avec confirmation par courrier, à la DGS et à SPF.
Le CNR étudie des souches de vibrions cholériques qui lui sont adressées par des microbiologistes étrangers ainsi que des prélèvements de selles qui lui sont adressés par des organisations humanitaires. Cela lui permet d’étudier les souches de vibrions cholériques circulant dans le monde et donc susceptibles d’être importées en France.
Vibrions non cholériques
Le CNR identifie aussi des souches de vibrions non cholériques d’origine humaine. L’espèce V. cholerae (sérogroupes non-O1/non-O139) est la plus souvent isolée, responsable de septicémies, de gastro-entérites ou d’infections suppuratives. Viennent ensuite les espèces V. parahaemolyticus, responsable de gastro-entérites, et V. vulnificus, responsable de septicémies ou d’infections suppuratives. Pour chaque souche de vibrion non cholérique d’origine humaine identifiée, les microbiologiste et/ou clinicien doivent remplir la Fiche d'accompagnement de souche (PDF - 273 Ko), permettant le recueil de renseignements cliniques et épidémiologiques sur l’exposition du patient. Les données ainsi recueillies révèlent, dans la majorité des cas, un contact des patients avec l’eau de mer ou avec des produits de la mer.
COLLECTION DE SOUCHES
Toutes les souches reçues au CNR et appartenant au genre Vibrio sont mises en conservation par congélation à -80°C et en azote liquide. Le CNR peut être amené à assurer une distribution de certaines souches, utilisées comme souches de référence (souches témoins de PCR par exemple). Pour toute demande, contacter les responsables du CNR ou la Collection de l’Institut Pasteur (CIP).
Le CNR participe à des enseignements post-universitaires en France et à l’étranger en donnant des cours sur le choléra et sur les vibrions non cholériques. Ces interventions sont l’occasion de faire connaître le rôle du CNR, de rappeler que le choléra est une maladie à déclaration obligatoire, et que toutes les souches suspectes doivent obligatoirement être envoyées au CNR pour identification ou confirmation de l’identification. L'importance des infections à vibrions non cholériques est également soulignée, le CNR rappelle que la recherche de Vibrio dans les selles ne doit pas se limiter à la seule investigation des cas de choléra chez des patients de retour de zone d’endémie et que les médecins doivent soupçonner une infection à Vibrio chez des patients souffrant de gastro-entérites dès lors qu’ils ont la notion de consommation récente de produits de la mer crus ou d’exposition au milieu marin. Les laboratoires sont invités à déclarer systématique au CNR des Vibrions et du Choléra les cas d’infections à VNC et à lui envoyer les souches isolées.
Le CNR reçoit des stagiaires français ou étrangers, dans le cadre de collaborations ou de formations diplômantes, pour les former aux méthodes classiques et moléculaires d’étude des vibrions cholériques et non cholériques.
Le CNR a publié des revues générales
- sur le choléra :
Quilici M.-L. (2011). Le diagnostic bactériologique du choléra. Revue Francophone des Laboratoires (Elsevier Masson SAS), Dossier Les Maladies Tropicales, 431, 51-65.
Fournier J.-M., Quilici M.-L. (2007). « Choléra ». La Presse Médicale, Dossier thématique Diarrhées Tropicales, 36, 727-739.
- sur les infections à vibrions non cholériques :
Quilici M.-L, Robert-Pillot A. (2017). Vibrio. Précis de bactériologie clinique, Ed. ESKA 2017 – Chap 67, 28 p.
Quilici M.-L, Robert-Pillot A. (2011). Infections à vibrions non-cholériques. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Maladies infectieuses, 8-026-F-15, 2011, 12 p.
Prestations de conseils
Le CNR donne régulièrement par téléphone ou par courrier électronique des conseils aux biologistes sur les méthodes d’isolement et d’identification des vibrions, également des conseils pratiques sur les modalités d'envoi des échantillons.
Au niveau national
Au niveau international
Mis à jour le 14/02/2020