Coqueluche

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40 millions de cas par an dans le monde. 

300 000 décès par an dans le monde. 

Quelles sont les causes ? 

La coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse causée principalement par la bactérie Bordetella pertussis. Bordetella parapertussis peut aussi être responsable de la maladie. L’incidence des infections dues à ce deuxième agent est très variable selon les pays et est faible en France. 

Comment se transmet la bactérie ? 

La coqueluche est particulièrement contagieuse : 1 personne contaminée transmet la maladie à 15 autres personnes en moyenne. La contamination s’opère par voie aérienne lors de contacts directs avec des personnes infectées. Dans les régions où les enfants n’ont pas été vaccinés, la transmission se fait parmi les enfants. En revanche, dans les régions comme la France où les enfants sont vaccinés depuis des décennies, la transmission se fait maintenant essentiellement des adultes ou adolescents vers les nourrissons. 

Quels sont les symptômes ? 

La coqueluche typique se caractérise par trois phases : 

  1. une phase d’incubation initialement sans aucun symptôme, suivi d’une rhinorrhée (écoulement nasal) de deux semaines environ ; 
  2. une phase paroxystique qui se caractérise par une toux persistante de plus de 7 jours, sans fièvre dans la majorité des cas, avec quintes associées à une reprise inspiratoire difficile, et parfois des vomissements survenant après les quintes. Chez les nourrissons, peuvent survenir des apnées parfois accompagnées de bradycardies (rythme cardiaque inférieur à la normale), ou encore des accès de cyanose (coloration bleutée de la peau) lors des quintes. Chez les adolescents et adultes, une recrudescence nocturne est observée dans la majorité des cas ; 
  3. enfin la phase de convalescence qui peut durer plusieurs semaines. Chez les jeunes enfants, les complications notables sont des pneumonies ou des affections neurologiques (crises convulsives, encéphalites). Chez le nourrisson, la coqueluche peut être très grave voire mortelle car accompagnée d’une défaillance respiratoire ou multiviscérale.  

Comment diagnostiquer l’infection ? 

Les caractéristiques cliniques pouvant varier, en particulier chez les adolescents ou adultes en fonction de leur état immunitaire, il est très important de confirmer l’infection par un diagnostic biologique. Cela permet de traiter le patient par antibiotique dès que possible, et ainsi d’arrêter rapidement la transmission et de protéger les personnes en contact avec la personne infectée. 

Les seuls diagnostics biologiques remboursés sont l’isolement de la bactérie (culture) ou la détection de son matériel génétique par PCR à partir d’une aspiration ou d’un prélèvement nasopharyngé. La sérologie n’est pas recommandée car considérée comme peu fiable et elle n’est plus remboursée depuis 2011. 

Quels sont les traitements ? 

Les antibiotiques de choix, (le plus souvent des macrolides) éliminent la présence de la bactérie dans les sécrétions, ce qui diminue ainsi les risques de transmission. L’antibiothérapie est préconisée pour toutes les personnes de l’entourage proche du malade, même asymptomatiques, et quel que soit leur âge, si elles n’ont pas reçu de rappel vaccinal dans les cinq dernières années. 
Pour les nourrissons de 0 à 3 mois, une hospitalisation est fortement recommandée. 

L’infection bactérienne, tout comme le vaccin, ne confère pas une immunité à vie et il est donc possible de contracter la maladie plusieurs fois. 

Comment prévenir l’infection ? 

La prévention repose principalement sur la vaccination.

Depuis 2022, la vaccination durant la grossesse est préconisée pour protéger le nouveau-né avant sa propre vaccination. Cette vaccination est recommandée entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, et à chaque grossesse.

En l’absence de vaccination au cours de la grossesse, la vaccination est recommandée pour les parents en post-partum et pour toute personne susceptible d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie (stratégie dite du cocooning).

La primo-vaccination chez les enfants est faite à l'âge de 2 mois, 4 mois et 11 mois. Puis un rappel à 6 ans et un autre entre 11 et 13 ans. Chez les adultes, un rappel est recommandé à l’âge de 25 ans (rattrapage recommandé jusqu’à 40 ans).

Outre la vaccination, des antibiotiques doivent être pris pour les patients ayant une coqueluche confirmée, et préventivement pour les personnes non symptomatiques fragiles, ou en contact étroit avec un cas de coqueluche et non protégées par la vaccination.

Comme pour toute épidémie d’infections respiratoires, le port du masque est fortement recommandé, en particulier en présence de personnes fragiles, dans les établissements sanitaires et médico-sociaux, dans les espaces clos et dans les transports en commun. 

Pour des informations plus complètes et actualisées, merci de vous référer au site web de Santé publique France.

Combien de personnes touchées ? 

L’incidence de la maladie a largement diminué dans les pays ayant introduit la vaccination généralisée des jeunes enfants. De plus, le nombre de cas observés a fortement diminué pendant la pandémie de la Covid-19, probablement en raison des gestes barrières adoptés durant cette période. Selon Santé publique France, au niveau mondial, il y aurait 40 millions de cas et 300000 décès chaque année

Depuis début 2024, on observe en France une forte augmentation du nombre de cas de coqueluche à Bordetella pertussis. Entre janvier et mai 2024, plus de 5800 cas ont été recensés. Santé publique France alerte sur cette résurgence.


Juin 2024

 

 

 

 


 

 

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