Le cerveau réparé
Cœur autonome, rétine artificielle, les récents progrès de la science ont permis à la médecine de changer d’époque. Mais qu’en est-il pour le cerveau ? Son fonctionnement est loin d’être aussi mécanique que celui du cœur ; il est le siège de notre conscience, un processus mental difficile à reproduire artificiellement… Mais, bien que le fonctionnement cérébral conserve encore nombre de mystères, les chercheurs l’étudient avec de plus en plus de précision et certains évoquent même des pistes pour réparer un jour des lésions cérébrales. Tour d’horizon.
La science ne cesse de faire des pas de géants. Elle apporte de nouveaux savoirs sur le vivant et laisse entrevoir de nouvelles stratégies pour soigner l’homme.
En cardiologie, par exemple, la société française Carmat a réussi la prouesse, en décembre 2013, d’implanter le tout premier cœur artificiel. Cette prothèse autonome a été construite par des ingénieurs en collaboration avec des équipes médicales. La greffe de ce cœur mécanique a été une étape décisive de réparation mais aussi d’amélioration des fonctions vitales de l’homme, avec une espérance de vie plus longue. Toutefois, ce cœur artificiel n’a pour l’instant accordé qu’un répit de un à neuf mois, aux quelques malades implantés au cours d’essais cliniques. Le début d’une aventure extraordinaire.
Autre saut technologique récent : la rétine artificielle, dont plusieurs dispositifs sont testés en Allemagne, aux Etats-Unis et en France. Il s’agit la plupart du temps de lunettes munies d’une caméra qui remplace les cellules de la rétine (cellules qui dégénèrent dans des maladies de l’œil telle que la rétinite pigmentaire). Les images sont converties en informations électriques transmises à un implant oculaire. En 2010, l’implant comptait 60 électrodes et permettait déjà au cerveau d’interpréter des sensations visuelles : suivre une ligne blanche au sol, deviner des silhouettes… Ce type d’implant comporte aujourd’hui jusqu’à 1500 électrodes ! Des progrès spectaculaires pour améliorer la perception visuelle, même si celle-ci n’est pas seulement liée au nombre d’électrodes.
Notons qu’ici, c’est l’œil qui est réparé. Peut-on espérer un jour « réparer » le cerveau lui-même ? La question se pose à l’heure où, par exemple, les médicaments disponibles dans la maladie d’Alzheimer traitent plus les symptômes qu’ils n’empêchent la progression de la maladie et le déclin des fonctions cognitives.
Les grandes fonctions du cerveau par zone
- Lobe frontal (au niveau du front) : fonctions cognitives, raisonnement, langage, motricité… ;
NB : le bulbe olfactif, extension proche de la cavité nasale, traite principalement les informations olfactives et se trouve impliqué dans la neurogenèse adulte. - Lobe pariétal (haut de la tête) : représentations de l’espace, sensibilité et perception tactile… ;
- Lobe temporal (au niveau des tempes) : aire auditive, compréhension du langage, mémoire ;
NB : l’hippocampe, dans cette zone temporale, est lieu important pour la formation de nos souvenirs et la gestion de nos émotions ; la zone sous-ventriculaire (ZSV), proche, est la seule structure, avec le gyrus denté de l’hippocampe, à pouvoir générer des neurones chez les individus adultes ; les neurones produits dans la ZSV sont ensuite dirigés vers le bulbe olfactif. - Lobe occipital (à l’arrière) : réception des messages visuels
Le cerveau humain au cœur d’intenses recherches
Si les chercheurs connaissent les grandes fonctions des régions cérébrales, ils savent surtout combien leur fonctionnement est bien plus complexe qu’il n’y paraît car ces régions sont en interconnexion constante. Certaines fonctions impliquent plusieurs régions et certaines régions correspondent à plusieurs fonctions. Par exemple, « notre capacité à entretenir des relations sociales serait liée à la connectivité entre neurones distants, donc entre neurones situées dans des régions du cerveau, différentes et éloignées », comme le rappelle une tribune récente dans Trends in Cognitive Sciences de Jean-Pierre Changeux, neurobiologiste, chercheur émérite à l'Institut Pasteur.
Le cerveau représente 2% du poids corporel (environ 1200 à 1500 grammes) et consomme près de 20% de l’énergie totale de notre organisme. C’est l’un des organes les plus vascularisés du corps humain, irrigation nécessaire à son fonctionnement. A cette intense activité métabolique du cerveau adulte humain s’ajoute « la capacité de produire de nouveaux neurones dans certaines régions cérébrales », rappelle Pierre-Marie Lledo, neurobiologiste, directeur de l’unité Perception et mémoire et du département de Neuroscience de l’Institut Pasteur. On doit cette découverte chez l’homme, en 1998, à une équipe suédoise. Puis c’est l’Institut Pasteur qui a confirmé en 2003 que des cellules souches résidaient au cœur du cerveau adulte et pouvaient donner de véritables neurones. « Quand on parle de la naissance de nouveaux neurones - neurogenèse - dans le cerveau adulte, reprend Pierre-Marie Lledo, on parle du phénomène par lequel des cellules souches, comme celles que l’on retrouve dans l’hippocampe, lieu important pour la formation de nos souvenirs et la gestion de nos émotions, vont se différencier en neurones. »
La perte de neurones n’est pas irrémédiable
La perte quotidienne de neurones demeure vraie. Mais la découverte de cellules souches dans le cerveau adulte a conduit à abandonner le dogme selon lequel nos neurones sont en nombre limité, et ne se renouvellent pas… « Le cerveau est dynamique, sa plasticité est la clé de la régénération », poursuit Pierre-Marie Lledo. Les chercheurs de son unité de recherche Perception et Mémoire (Institut Pasteur/CNRS) ont apporté certains éléments de réponse sur les conditions qui favorisent l’intégration des néo-neurones : « Les nouveaux neurones établissent un réseau de connexions beaucoup plus riche avec le reste du cerveau, dans un contexte de motivation et d’apprentissage actif plutôt que dans un contexte passif. » L’état psychique pèserait donc sur le devenir fonctionnel des nouveaux neurones produits dans le cerveau adulte.
Pierre-Marie Lledo, neurobiologiste, directeur de l’unité Perception et mémoire, à l’Institut Pasteur (Paris).
Le cerveau est dynamique, sa plasticité est la clé de la régénération.
La neurogenèse adulte est sous le contrôle de nombreux facteurs —facteurs de croissance, neurotransmetteurs, hormones — mais aussi par nos conditions de vie : le vieillissement, la grossesse, le stress, les maladies, l’activité physique, la richesse de l’environnement, la diète, l’apprentissage, etc. Ainsi il a été montré que cette capacité à former des nouveaux neurones pouvait diminuer, voire disparaître, en cas de stress chronique. Au contraire, dans un environnement riche et varié, la production de nouveaux neurones est multipliée par trois en quelques semaines.
Les règles d’or pour fabriquer de nouveaux neurones
- Fuir la routine et chercher la nouveauté. L’adaptation se révèle stimulante.
- Lutter contre le trop-plein d’informations : préférer l’info utile, qui aide à comprendre, à celle futile ; un tri parfois nécessaire tant l’écosystème numérique nous soumet à une avalanche d’informations.
- Bannir anxiolytiques et somnifères, dont l’utilisation chronique entrave la production de nouveaux neurones.
- Bouger et faire de l’exercice physique, car nos muscles produisent des substances qui, par voie sanguine, agissent positivement sur le cerveau.
- Cultiver l’altérité et entretenir notre lien social, car certaines parties de notre cerveau sont stimulées lorsque nous nous exposons aux autres.
- Soigner son alimentation : à la fois pour éviter l’obésité néfaste à la production de nouveaux neurones, mais aussi pour entretenir sa flore intestinale (microbiote) qui communique en permanence avec notre cerveau.
Retrouvez, sur Youtube, l’intervention de Pierre-Marie Lledo lors du colloque S3 Odéon
Deux zones du cerveau se renouvellent naturellement
Deux zones du cerveau, l’hippocampe et la zone sous-ventriculaire, sont la source de nouvelles cellules nerveuses, chez l’adulte.
Chez l’homme, c’est surtout l’hippocampe (le gyrus denté, pour être précis) qui est très actif. Dans cette région du cerveau impliquée dans la formation des souvenirs, les anciens neurones sont remplacés par de tout jeunes. Une équipe de l’Institut Karolinska a même chiffré, en 2013, que nous produisons 700 neurones chaque jour, soit un taux de renouvèlement d’environ 1,75 % par an. « A ce rythme, tous les neurones de notre gyrus denté sont renouvelés à l’âge de 50 ans, souligne Gabriel Lepousez, neurobiologiste, spécialiste de la perception sensorielle et de la plasticité du cerveau à l’Institut Pasteur. Cela semble impressionnant dit comme cela, mais c’est en vérité relativement lent, surtout si nous comptons sur cette capacité régénératives pour soigner des lésions cérébrales… »
Les nouveaux neurones fabriqués dans la zone sous-ventriculaire ont, quant à eux, la particularité de migrer sur plusieurs millimètres vers le bulbe olfactif. Mais, contrairement à ce qui se passe chez les rongeurs, les neurones du bulbe olfactif humain ne se renouvellent pas ou très peu (moins de 1 % en 100 ans). En revanche, c’est une région associée aux systèmes de la récompense et de la motivation (le striatum) que les neurones nouvellement générés choisiront d’intégrer. « Le système olfactif est particulièrement développé chez la souris, explique Françoise Lazarini-Serandour, chercheuse au sein de l’unité Perception et mémoire à l’Institut Pasteur. De nouveaux neurones se forment et intègrent le cerveau dès que la souris rencontre et mémorise une nouvelle odeur. » (voir encadré ci-dessous)
Comprendre ce qui permet de régénérer un cerveau
Françoise Lazarini-Serandour, chercheuse au sein de l’unité Perception et mémoire à l’Institut Pasteur travaille sur les cellules souches et la neurogenèse constitutive chez la souris. Son équipe étudie plus particulièrement la zone sous-ventriculaire, où naissent les nouveaux neurones qui alimentent le bulbe olfactif, siège de la perception des odeurs, auxquelles les souris sont très sensibles. Avec à la clé, une étude récente publiée dans Brain, Behavior & Immunity qui concerne la microglie. Elle nous en dit plus.
Qu’avez-vous appris de vos observations sur les souris ?
Nous avons notamment montré, en 2012, que la formation de nouveaux neurones dans cette zone permettait de restaurer des lésions du bulbe olfactif. Cette capacité de réparation est aussi observée chez d’autres animaux, comme le poisson-zèbre, mais elle semble être plus modeste chez l’homme. Il est essentiel de comprendre comment tout cela fonctionne et de se servir de ces connaissances pour imaginer des moyens de réparer les lésions cérébrales.
Pouvez-vous nous expliquer l’un des enseignements récents de vos travaux ?
Nous avons découvert, chez la souris, le rôle bénéfique des cellules immunitaires du cerveau (macrophages), appelée aussi « microglie », dans les phénomènes de réparations [source : Brain, Behavior & Immunity, février 2017]. Ces cellules microgliales, qui entourent les neurones, luttent contre les dégâts provoqués par la lésion, elles « nettoient » le tissu lésé et facilitent l’installation de nouveaux neurones. Cette installation est un phénomène très important car il ne suffit pas de produire de nouveaux neurones, ceux-ci doivent s’intégrer dans leur environnement, établir des connexions en nombre suffisant avec les neurones environnants, et le faire assez rapidement sous peine d’être détruits.
Ces recherches montrent que nous disposons naturellement, dans le cerveau, de moyens pour réparer les lésions ?
Oui, le cerveau dispose de mécanismes de réparation dont nous découvrons progressivement la complexité. Et tous ces « moyens » de réparation agissent en effet avec beaucoup de complexité et de nuance. En étudiant la fonction de la microglie, nous avons par exemple mesuré la façon dont l’inflammation influe sur la réparation : une inflammation trop forte est ainsi délétère et empêche la réparation des neurones, mais une inflammation de faible intensité semble bénéfique. Comme s’il fallait que les tissus nerveux soient légèrement abîmés pour solliciter, ou autoriser, une réparation.
La régénération neuronale est-elle un espoir pour soigner un jour des maladies neurodégénératives ?
Bien sûr. La dégénérescence des neurones dans le bulbe olfactif est observée dans plusieurs maladies neurodégénératives telle Alzheimer, Parkinson, ou certains troubles psychiatriques. La formation de nouveaux neurones, en particulier dans le bulbe, est un phénomène qui suscite beaucoup d’espoirs pour le traitement de ces pathologies. . La stratégie thérapeutique pour laquelle nous, et d’autres équipes, travaillons vise à de rediriger la neurogenèse constitutive vers des régions lésées et être capable de les réparer avec les propres cellules du patient. Bien sûr, de nombreuses difficultés restent encore à surmonter mais les données expérimentales nous encouragent à continuer à explorer cette voie.
La neurogenèse au secours du cerveau
Dès 2008, l’Institut Pasteur a apporté de nouveaux espoirs pour les stratégies thérapeutiques qui visent à réparer le cerveau. L’unité de Pierre-Marie Lledo et celle de Virologie moléculaire et vectorologie, de Pierre Charneau, ont confirmé que les cellules souches gliales, capables de se transformer en neurones, migraient de la zone sous-ventriculaire vers le bulbe olfactif. Les chercheurs ont en outre observé que l’absence de stimulation olfactive, à la suite d’une lésion de l’organe sensoriel, intensifiait la transformation des cellules gliales en neurones. Le cerveau possède donc des propriétés intrinsèques d’autoréparation ! « En détournant des neurones nouvellement formés, depuis leur zone germinative vers les régions lésées, on pourrait espérer contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques, pour le traitement des pathologies neurodégénératives comme la Chorée de Huntington ou la maladie de Parkinson », soulignait à l’époque Pierre-Marie Lledo.
Favoriser la formation de néo-neurones et l’acquisition de nouvelles compétences cognitives : la neurogenèse chez l’adulte ne ressemblerait-elle pas à une fontaine de Jouvence ? Un peu. D’ailleurs, « parler de neurogenèse, c’est évoquer le vieillissement et les pathologies qui y sont associées », insiste Françoise Lazarini.
endif; ?>Nous étudions un sérum de jouvence !
Existe-t-il vraiment des facteurs de jouvence dans notre sang ?
Depuis quelques années, on sait qu’il existe dans le sang des « facteurs de jouvence » : il a en effet été montré expérimentalement que traiter des organismes âgés avec du sang provenant d’organismes jeunes a des effets rajeunissants. Une des études pionnières dans ce domaine était celle que j’ai menée à l’université de Harvard aux Etats-Unis. J’ai découvert que le jeune sang peut rajeunir le cerveau âgé.
Comment avez-vous procédé ?
Dans des modèles expérimentaux, l’administration du jeune sang a pour effet d’augmenter la production de nouveaux neurones et de remodeler, dans le cortex et dans d’autres zones, la vascularisation, dont l’altération lors du vieillissement entraîne la détérioration des vaisseaux sanguins. Cette amélioration de la vascularisation augmente le flux sanguin, ce qui pourrait stimuler l’activité des neurones. Nous avons aussi montré en 2014 qu’un facteur sanguin nommé GDF11 était capable à lui seul des mêmes effets.
Sur quoi travaillez-vous aujourd’hui, dans l’unité Perception et mémoire de l’Institut Pasteur ?
Je recherche activement d’autres molécules rajeunissantes. Je pense qu’il y a un « cocktail de jouvence » à découvrir. Ces recherches ouvrent des perspectives thérapeutiques considérables pour lutter contre le vieillissement. Un de nos objectifs est aussi de tester l’action de rajeunissement du cerveau par la molécule GDF11 dans un modèle de la maladie d’Alzheimer.
Permettre à la recherche d’aller plus loin
En 2010, l’unité Perception et mémoire mettait au point une technique originale pour stimuler sélectivement les néo-neurones. Basée sur l’activation par la lumière des néo-neurones rendus sensibles aux photons, cette équipe a montré qu’ils s’intégraient bien dans les circuits nerveux préexistants, y établissant des connexions (synapses) fonctionnelles dont le nombre augmente durant plusieurs mois.
« L’optogénétique permet d’étudier la communication entre neurones et donc de comprendre le fonctionnement des neurones et des réseaux neuronaux, explique Gabriel Lepousez, neurobiologiste, spécialiste de la perception sensorielle et de la plasticité du cerveau à l’Institut Pasteur. Avec cette technique, nous pouvons stimuler sélectivement un type cellulaire sans perturber les cellules voisines "silencieuses". Il devient dès lors possible de comprendre le rôle d’un neurone particulier, avec quel autre neurone il communique, à quoi il sert… »
Ces recherches nécessitent le travail pluridisciplinaire de neurobiologistes, biochimistes, mais aussi de mathématiciens et physiciens qui modélisent les nombreuses données issues de ces observations pour en permettre l’analyse. Et cette mise en commun de multiples compétences ouvre un vaste champ de recherche en neuroscience, alors que beaucoup de questions restent encore en suspens : « On a encore du mal à comprendre comment un neurone intègre toutes les informations qu’il reçoit, reprend Gabriel Lepousez, sachant qu’un seul neurone peut former de 1000 à 10 000 connexions avec d’autres neurones. Dans le cas de la neurogenèse adulte on sait que si un nouveau neurone n’a pas son quota de synapses, il disparaît. Peut-être alors qu’une technique comme l’optogénétique permettrait de stimuler les neurones individuellement pour les aider à établir des connexions stables. »
C’est donc une médecine de précision qui se profile pour intervenir sur ce labyrinthe complexe que constitue le cerveau. Bien sûr, toutes les précautions doivent être prises pour soigner un organe si complexe, car ce qui fait l’homme n’est pas tant ses muscles, son sang ou ses gènes mais c’est cet organe de 1400 cm3 que l’on nomme cerveau. « Notre cerveau est le siège de nos pensées, de notre mémoire, de nos rêves, de nos relations sociales, de nos sentiments, de notre âme », conclut Pierre-Marie Lledo.
Neurosciences et transhumanisme - Cerveaux réparés, cerveaux augmentés
A l’occasion de la Semaine européenne du cerveau, l’Institut Pasteur organise le 18 mars 2017 à 14h, une conférence-débat, tout public, sur son campus parisien (INSCRIPTION OBLIGATOIRE).
La vitesse à laquelle les avancées scientifiques modifient notre quotidien. Le développement et la puissance toujours croissants des nouvelles technologies dans les domaines de la biologie, de l’intelligence artificielle et des neurosciences offrent dès à présent des perspectives tangibles sur la réparation de dysfonctionnements neurologiques et une restauration de l’autonomie de sujets souffrant de graves atteintes du système nerveux. Mais les avancées réjouissantes d’une médecine de réparation portent inéluctablement en elles les perspectives plus sombres d’une médecine d’augmentation, aussi englobée sous le terme de « transhumanisme », nom qui s’applique à une nouvelle façon d’imaginer ce que pourrait être l’homme de demain.
Conférence-débat en présence de (par ordre alphabétique) :
- Jean-Pierre Bourgeois, neurobiologiste à l’Institut Pasteur
- Didier Coeurnelle, vice-président de l'AFT-Technoprog
- Alexandre Maurer (Technoprog)
- Pierre-Marie Lledo, neurobiologiste, directeur du département de Neuroscience de l’Institut Pasteur
- Jacques Testart, biologiste français (naissance du premier bébé éprouvette en France en 1982), président d’honneur de l’association Sciences citoyennes
- Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, membre de l'Académie des technologies
Rencontre animée par Jean-François Chambon, directeur de la Communication et du mécénat à l’Institut Pasteur.
Samedi 18 Mars de 14h à 17h
28 rue du Dr Roux 75015 Paris
Métro Pasteur (ligne 6) - Métro Volontaires (ligne 12)
*Ouverture des portes à 13h30*
Entrée : Inscription par mail obligatoire.
Une pièce d'identité sera exigée à l'entrée de l'Institut Pasteur.
Inscription : ggheusi@gmail.com