Cinq grandes thématiques ont été au cœur de 2022 dans les avancées de la recherche : les maladies infectieuses émergentes, la résistance aux agents antimicrobiens, les maladies neurodégénératives et de la connectivité cérébrale, le cancer, la vaccinologie et l’immunothérapie. Ils ont fait honneur au plan stratégique 2019-2023 de l'Institut Pasteur.
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En janvier 2018, l’Institut Pasteur s’est doté d’un nouveau plan stratégique 2019-2023, pour dynamiser la recherche fondamentale et accroître son impact sur la santé humaine, avec des axes scientifiques concernant en priorité : les maladies infectieuses émergentes ; la résistance aux agents antimicrobiens ; les maladies de la connectivité cérébrale et les maladies neurodégénératives. Mais aussi des actions concertées dans les cancers et la vaccinologie. Découvrez le plan stratégique 2019 2023 de l’Institut Pasteur. |
Maladies infectieuses émergentes
L’année 2022 a été marquée par deux situations pandémiques, la COVID-19 et la variole de singe, permettant à l’Institut Pasteur de démontrer son rôle majeur dans la lutte contre les maladies infectieuses émergentes (MIE). Plus de 450 publications scientifiques sur la COVID-19 étaient dénombrées fin 2022 concernant la modélisation de la dynamique épidémique, l’identification des lieux de transmission, l’analyse de la réponse immunitaire ou l’étude de la relation hôte-virus. Par ailleurs, les équipes du campus se sont mobilisées dès le démarrage de la pandémie de variole de singe en mai 2022, la Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence (CIBU) étant une des rares entités en France habilitée à pratiquer l’isolement et le séquençage du virus responsable. Plusieurs équipes travaillent à la mise au point de tests diagnostiques réalisables au lit du malade ainsi qu’à l’élaboration de tests sérologiques permettant des enquêtes épidémiologiques en population. Une collaboration avec l’Institut Pasteur de Bangui (projet Afripox) a également permis de documenter l’augmentation de la fréquence des épidémies au cours des cinq dernières années en Afrique centrale. Par ailleurs, un soutien financier particulier a été attribué à 6 projets de recherche portés par de « jeunes » chercheurs pasteuriens parallèlement au renforcement de cet axe stratégique grâce à la création de 2 unités (U5). Enfin, la signature d’une collaboration internationale entre l’Institut Pasteur et l’Université de Californie UCSF QBI en vue de la création d’un Centre d’Excellence dédié est également un temps fort de 2022 pour les MIE.
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L’axe Maladies infectieuses émergentes, ce sont :
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Résistance aux agents antimicrobiens ou Antimicrobial Resistance (AMR)
La recherche sur la résistance aux agents antimicrobiens ou Antimicrobial Resistance (AMR) mobilise de nombreuses équipes de l’Institut Pasteur, fédérées principalement autour de trois thèmes : les thérapies dirigées vers l’hôte et les interactions hôte-pathogène ; l’hétérogénéité de la réponse microbienne aux anti-microbiens entrainant la persistance, la tolérance ou la dormance ; l’épidémiologie et la génomique, évolution et résistance. Afin de fédérer les forces vives pour accélérer encore la lutte contre l’AMR, l’axe renforce chaque année ses partenariats et participe à plusieurs instances nationales (PPR antibiorésistance, ABRomics..) et internationales (cf. IRAADD p 2-3), ainsi qu’à des projets d’enseignement et de recherche internationaux, et de sensibilisation du grand public (PPU-Oxford , MOOC, réalisation de vidéos grand-public sur l’antibiorésistance…). Des colloques sur l’AMR ont été organisés avec Université Paris Cité, avec l’Université d’Oxford, avec l’Inserm et le MESRI, et avec le Pasteur Network. Une unité à 5 ans a été créée pour renforcer la recherche sur la phagothérapie au sein de l’axe.
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L’axe Résistance aux agents antimicrobiens, ce sont :
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Maladies neurodégénératives et de la connectivité cérébrale
L’axe Maladies neurodégénératives et de la connectivité cérébrale a particulièrement œuvré à la consolidation de sa communauté dont la richesse et la force résident dans sa multidisciplinarité. Cette transversalité s’est exprimée lors de la journée de la recherche translationnelle dédiée cette année aux maladies neurodéveloppementales et neurodégénératives. Au travers de sa participation active au FENS 2022, l’axe a été mis en lumière sur le plan international. De nombreuses publications majeures, notamment sur la découverte de nouveaux mécanismes dans l’infection SARS-COV-2 ou le décryptage d’un dialogue entre le microbiote intestinal et le cerveau, reflètent l’excellence des recherches au sein de l’axe. À noter l’obtention d’un financement européen important pour le projet R2D2-MH en santé mentale et neurodéveloppement et de nombreux prix. Cette année a également été placée sous le signe des collaborations : renforcement des liens existants avec l’Institut du Cerveau au travers de projets bilateraux compétitifs et des journées de réflexion, et ouverture à l’international.
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L’axe Maladies de la connectivité cérébrale et neurodégénératives, ce sont :
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Cancer
Grâce à son excellence et son dynamisme, l’Initiative Cancer s’est particulièrement illustrée cette année avec l’obtention de nombreux financements externes d’un montant de plus de 10 millions d’euros et avec la publication de plus de 70 études dans des journaux internationaux. Cette initiative a également activement travaillé à la fédération de sa communauté scientifique au sein du campus, en privilégiant la formation d’étudiants en Master 2, riche pépinière d’excellence, et en organisant différents évènements dont le premier symposium Cancer Initiative en décembre dernier. D’autre part, de façon transversale et collaborative, elle a permis à l’ATC « Drug Discovery and Screening » d’actualiser et d’enrichir sa banque de composés spécifiques à l’oncologie au profit de nombreux projets du campus.
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L’initiative Cancer, ce sont :
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Vaccinologie et Immunothérapie
L'année 2022 a été riche en actualités concernant les projets de vaccinologie et d'immunothérapie (IT) à l'Institut Pasteur (IP). Le point fort de l'année a été l'annonce par Stewart Cole d'un nouveau Centre de vaccinologie et d'immunothérapie (CVI) qui accentuera le continuum entre la découverte et la recherche clinique dans le but de développer de nouveaux vaccins et immunothérapies pour prévenir ou traiter les maladies humaines. Le CVI s'appuiera sur l'expertise existante sur le campus de l'IP et le réseau international, mais renforcera également des thèmes spécifiques grâce au recrutement et à des accords externes avec des partenaires académiques, hospitalo-universitaires et industriels. Concernant les candidats vaccins, le vaccin conjugué SF2a-TT15 à base de glucides synthétiques contre les maladies diarrhéiques causées par Shigella flexneri 2a fait l'objet d'essais en phase II, soutenus par la Fondation Bill & Melinda Gates et le Wellcome Trust, tandis qu'un vaccin quadrivalent contre Shigella est en cours de développement en partenariat avec l'Institut de recherche médicale Gates. Un vaccin contre la fièvre de Lassa basé sur un vecteur de vaccin contre la rougeole (MV-LASV) a terminé un essai de phase I soutenu par CEPI et mené par nos partenaires Themis/Merck. Pour l'IT, les anticorps largement neutralisants contre le SARS-CoV-2 (SPK001, SPK002) sont rapidement passés en phase II sous la direction de la start-up SpikImm. De nouveaux candidats vaccins utilisant des vecteurs viraux atténués de type Mopeia ou Lentivirus sont en cours d'évaluation clinique et un ensemble de candidats vaccins et d'IT sont en cours de découverte à l'Institut Pasteur et dans le cadre de collaborations avec des partenaires industriels. En outre, le CVI encouragera la recherche clinique afin de mieux comprendre comment les vaccins et les IT fonctionnent chez l'homme (y compris une nouvelle approche de surveillance immunitaire pour étudier l'immunité des muqueuses chez l'homme). Enfin, la communauté de vaccinologie et d'immunothérapie de l'IP continue d'être fortement impliquée dans la définition et la mise en œuvre de stratégies vaccinales nationales et internationales dans le contexte de la préparation aux pandémies.
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L’initiative Vaccinologie et immunothérapie, c’est :
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