Pour la première fois, des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’Université du Texas ont pu observer les effets de l’éthanol (alcool présent dans les boissons alcoolisées) à l’échelle atomique sur des récepteurs du système nerveux central. Les scientifiques ont ainsi identifié cinq sites de liaison de l’éthanol dans un analogue bactérien des récepteurs nicotiniques, et déterminé comment la liaison de l’éthanol stimule l’activité du récepteur. Ces résultats sont directement extrapolables aux récepteurs humains du GABA (le plus important neurotransmetteur inhibiteur du cerveau humain), qui constituent la principale cible de l’éthanol dans le système nerveux central. Ces travaux sont publiés en ligne le 16 avril sur le site de la revue Nature Communications. Ils ouvrent la voie à la synthèse de composés antagonistes à l’éthanol qui permettraient de limiter l’effet de l’alcool sur le cerveau.