Bien qu’il existe un vaccin efficace, la rage demeure présente dans plus de 150 pays dans le monde. Les pays du Moyen-Orient et d’Asie Centrale sont particulièrement touchés par cette maladie virale, notamment l’Iran où la rage est endémique.
Afin de renforcer la surveillance et le contrôle de la rage dans ces régions, l’Institut Pasteur d’Iran a organisé du 8 au 19 octobre derniers un atelier international, en collaboration avec l’Unité Dynamique des lyssavirus et adaptation à l’hôte (Centre Collaborateur de l’OMS) située à l’Institut Pasteur à Paris. L’inauguration du cours, qui se tenait à Amol dans le nord de l’Iran, s’est faite en présence des autorités nationales de santé (représentants des ministères de la santé et de l’agriculture, Directeur de l’Institut Pasteur d’Iran). Durant les 11 jours de formation, une vingtaine de participants, médecins, vétérinaires, et chercheurs venant de 8 pays différents (Iran, Pakistan, Bhutan, Bangladesh, Irak, Turquie, Lybie, Maroc) ont pu compléter leur formation de 2 mois et demi délivrée préalablement par e-learning.
Légende: les activités pratiques de formation incluent une campagne de vaccination des chiens dans les villages proches de la ville d'Amol au nord de l'Iran. ©Institut Pasteur - Hervé Bourhy
Les activités sur place ont permis d’aborder des thématiques aussi diverses que la surveillance épidémiologique, le diagnostic microbiologique, la vaccination, la prise en charge thérapeutique des patients exposés, l’élaboration d’un plan national de contrôle dans le cadre du concept « une seule santé » et de mettre en pratique les connaissances au travers d’exercices pratiques en laboratoire et sur le terrain. Cet atelier a aussi permis à ces jeunes professionnels venant d’horizons différents mais tous impliqués dans la lutte contre la rage au Moyen Orient et en Asie Centrale de rencontrer des experts internationaux de la rage, de tisser un réseau régional d’échange d’expertises et enfin de valider l’examen final leur donnant accès à 8 ECTS de l’Université de Lausanne en Suisse.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre des cours du Réseau international des Instituts Pasteur et fait suite à une série de cours organisés précédemment à Dakar en 2013, Phnom Penh en 2015 et Yaoundé en 2016. Il a également bénéficié du soutien de l’OMS, de la FAO, de l’OIE, de GARC, de l’Université de Lausanne et de la fondation HSeT.