Le 5 mai dernier, l’Institut Pasteur – où est situé le CNR du virus influenzae (Région-Nord) - annonçait avoir mis au point un test de détection rapide (moins de 12h) du nouveau virus de la grippe A(H1N1). Une nécessaire étape de standardisation a ensuite été mise en œuvre en collaboration avec le CNR du virus influenzae (Région-Sud).
Communiqué de presse
Paris, le 19 mai 2010
Le vendredi 15 mai, à la demande de la Direction Générale de la Santé, l’Institut, en partenariat avec l’Etablissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires, a distribué les réactifs permettant la mise en œuvre de ce test aux laboratoires agréés en France pour le diagnostic du nouveau virus.
27 laboratoires sont agréés en France pour le diagnostic du nouveau virus, 22 laboratoires hospitaliers en France métropolitaine et 5 laboratoires en Outre-Mer dont les Instituts Pasteur de Guyane et de Nouvelle Calédonie. Il a en parallèle déposé le protocole (« mode d’emploi ») de sa méthode de détection à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’Institut Pasteur a par ailleurs proposé d’envoyer ses réactifs et le protocole aux laboratoires du Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP).
Une quinzaine d’instituts du RIIP, dont certains sont CNR ou laboratoires nationaux de référence de la grippe (Algérie, Maroc, Tunisie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal, Madagascar, Niger, RCA, Roumanie, Cambodge, Shanghai, Vietnam, Hong Kong) – ont, suite à cette proposition, demandé l’envoi des réactifs.
Zoom : comment détecte-t-on le nouveau virus A(H1N1) ?
Les réactifs cités sont de petites séquences génétiques spécifiques du virus, qui ont été sélectionnées par l’équipe de l’Institut Pasteur à partir de la première séquence intégrale du génome du nouveau virus A(H1N1). Celle-ci a été mise dans le domaine public le lundi 27 avril dernier par le Centre of Diseases Control (CDC) d’Atlanta aux Etats-Unis.
Les mini-séquences servent d’ « amorces » pour l’amplification moléculaire du matériel génétique du virus : ce sont en quelque sorte des « hameçons moléculaires » qui s’accrochent à l’ARN du virus, et servent de point de départ à son « recopiage ». Elles permettent de trouver très spécifiquement le matériel génétique du virus dans un échantillon contenant un mélange de matériaux génétiques (dont l’ADN et des ARN de la personne « cas possible ») – de trouver l’aiguille dans une meule de foin) puis de multiplier le matériel génétique viral pour pouvoir le détecter de façon optimale.
Dès le 1er mai dernier, l’Institut Pasteur a pu mettre en application les amorces qu’il avait définies, et effectuer en 24h la détection d’un nouveau virus A(H1N1) chez un patient français.
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L'Institut Pasteur dans le dispositif de prévention et de lutte « Pandémie grippale »
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