« Tous unis contre le virus » : six mois d’actions pour soutenir les soignants et les chercheurs et aider les personnes vulnérables

Communiqué de presse
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Lancée il y a six mois, l’Alliance « Tous unis contre le virus » initiée par la Fondation de France, l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris et l’Institut Pasteur a permis de collecter 32,5 millions d’euros. 112 000 donateurs et 410 entreprises ont répondu à l’appel de cette alliance inédite. A ce jour, 27,7 millions d’euros ont été engagés pour la mise en œuvre de 740 projets. Retour sur six mois d’actions rendues possibles grâce à cette mobilisation exceptionnelle.

Le 24 mars dernier, la Fondation de France, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et l’Institut Pasteur décidaient d’unir leurs forces pour lancer un appel commun à la solidarité afin de soutenir les soignants, les chercheurs et aider les personnes vulnérables. 112 000 donateurs et 410 entreprises ont répondu à cet appel, ainsi que des fondations abritées.

A ce jour, 740 actions ont été mises en œuvre pour un montant de 27,7 millions d’euros. Certaines d’entre elles furent déployées immédiatement, quand il s’agissait par exemple de fournir du matériel aux hôpitaux afin d’accroître leurs capacités d’accueil. Ou encore de trouver des solutions pour assurer la distribution de repas à des personnes en situation de grande précarité.

D’autres actions vont se poursuivre dans les mois qui viennent : les projets de recherche concernant les traitements ou les impacts du confinement, les études épidémiologiques sur cette pandémie, les actions dans les Ehpad pour lutter contre l’isolement des personnes âgées. Il est également essentiel de maintenir notre soutien aux soignants à la fois éprouvés par ce qu’ils ont vécu et conscients qu’ils doivent rester totalement mobilisés, ou encore de soutenir des actions pour lutter contre le décrochage scolaire.

Retour sur les chiffres clefs et quelques exemples d’actions

Aide aux hôpitaux et personnels soignants : 8,2 M d’euros engagés

  • En première ligne face à la crise sanitaire, les hôpitaux ont dû réorganiser leur activité et leur fonctionnement. Le Centre Hospitalier de Beauvais par exemple a ainsi ouvert une unité « confinée COVID-19 » afin d’y accueillir des patients ne nécessitant plus de soins de réanimation. Cela a permis d’optimiser l’organisation de l’hôpital et d’accueillir également des résidents d’EHPAD environnants via le SAMU gériatrique.
     
  • Une aide psychologique a été apportée aux soignants fortement exposés à l’épidémie. L’aide de la Fondation de France a ainsi permis d’appuyer le dispositif d’accompagnement psychologique à distance des soignants, avec plus de 100 psychologues formés par SPS (Soins aux Professionnels de la Santé). Une unité de « ressources et de soutien psychologique » a été ouverte au Centre hospitalier de Mulhouse pour répondre à la souffrance des professionnels, une action qui va se prolonger jusqu’à la fin de l’année.

Projets de recherche : 7 M d’euros engagés

  • CORIMUNO AP-HP : conçu par un groupe de cliniciens chercheurs de différentes disciplines et de méthodologistes, le projet CORIMUNO teste l’hypothèse que certains immuno-modulateurs déjà utilisés dans d’autres maladies inflammatoires ou hématologiques pourraient avoir un effet bénéfique sur « l’hyperinflammation » de la COVID-19. Parce qu’il était difficile de choisir un traitement par rapport à un autre, CORIMUNO n’est pas un essai randomisé « classique », mais une cohorte visant à faire de multiples essais randomisés avec une analyse régulière des résultats. Le nombre de malades inclus fut vite important. Des résultats, soumis à l’analyse des pairs, sont attendus prochainement.
     
  • Suivi de cohorte à Crépy-en-Valois : étude de l’évolution de l’immunité spécifique au SARS- CoV-2 (COVID-Oise. Cette étude de cohorte planifiée pour les 2 ans à venir a pour objectif de mieux caractériser et comprendre la réponse du corps humain à l’infection par le virus SARS-CoV-2. Une compréhension essentielle pour gérer cette épidémie et anticiper la survenue de nouvelles épidémies avec ce même virus. L’étude s’adresse aux foyers de Crépy-en-Valois ayant participé aux études épidémiologiques précédentes et à tous les membres de ces foyers à partir de 6 ans. Les résidents des maisons de retraite et patients hébergés en unités de soins de longue durée de l’hôpital de Crépy-en-Valois seront également invités à y participer, ainsi que les membres du personnel de ces établissements.
     
  • Le projet FAMAS – « évaluation des masques faciaux contre la covid-19 : efficacité de filtration virale et bactérienne » (INSERM) : le projet est porté par Jérémie POURCHEZ, enseignant- chercheur en ingénierie pour la santé à l’Ecole des Mines de Saint-Etienne. Mené depuis le mois de juillet et pour une durée de six mois, le projet FAMAS a reçu l’accréditation pour certifier l’efficacité de filtration bactérienne et virale des masques chirurgicaux, selon la norme EN14683. Cette étude montre l’importance de réactualiser les connaissances scientifiques et techniques pour s’adapter à des contraintes sanitaires imprévues et méconnues.
     
  • COVIFAT - Le lien est avéré entre l’obésité et les risques de complications sévères pour les patients touchés par la Covid-19. Le projet d’étude « Covifat » porté par le Centre biomédical des Cordeliers de Paris vise à déterminer le rôle exact du tissu adipeux dans l’évolution de la maladie chez les personnes en surpoids.
     
  • A l’Hôpital St-Louis AP-HP, l’acquisition de caméras thermiques a permis aux soignants d’identifier beaucoup plus rapidement les patients immuno-déprimés présentant des symptômes de la Covid-19. Les équipes médicales ont ainsi pu isoler les malades à risque et éviter une exposition prolongée avec les autres patients et la propagation de la maladie dans l’établissement parisien.

Actions de solidarité auprès des personnes vulnérables : 10,5 M d’euros engagés

  • Les équipes de l’association DAAC Guyane sont mobilisées depuis le début de la crise sanitaire pour multiplier ses opérations de prévention, d’aide alimentaire et d’accompagnement d’équipes médicales dans les quartiers insalubres et très isolés. Compte-tenu de la situation, elle a accentué ses interventions, de l’île de Cayenne à l’est guyanais jusqu’à Camopi (territoire amérindien isolé, accessible uniquement en pirogue), en passant par St-Georges de l’Oyapock, à la frontière avec le Brésil.
     
  • Pour lutter contre l’isolement de ses résidents pendant la crise sanitaire, l’Ehpad Les Maisons Bleues située dans les Hauts-de-France (59) a mis en place une cellule psychologique pour ses 234 bénéficiaires (répartis sur 3 résidences). Un psychologue propose des entretiens individuels aux résidents présentant des signes de déprime liés au confinement et/ou des signes de glissement. Parallèlement, l’établissement s’est équipé de matériel médical supplémentaire dès les premières semaines de la crise: des glucomètres, des chariots pour transporter les médicaments ou encore pour assurer le service des repas.

Aide aux associations et entreprises sociales et solidaires : 1,7 M d’euros engagés

Pour aider les associations à surmonter la crise, la Fondation de France contribue à deux dispositifs mis en œuvre par France Active, une association de financement de l’économie sociale et solidaire – qu’elle avait contribué à créer il y a plus de 30 ans avec la Caisse des dépôts :

  • Le programme « Relance Solidaire » qui consiste en un accompagnement personnalisé par le réseau France Active, et des prêts à taux zéro dont pourront bénéficier des centaines d’associations et entreprises de l’économie sociale et solidaire,
     
  • Un dispositif de secours des petites associations, qui a permis d’attribuer une subvention forfaitaire de 5 000 € aux associations jusqu’à 3 salariés.

Soutien aux plans de riposte des partenaires internationaux : 300 000 euros engagés

  • L’Alliance Makers Nord-Sud a pour objectif de permettre la production locale de matériel sanitaire nécessaire à la prévention et la prise en charge des patients atteints de Covid-19. Elle fournit à une dizaine d’ateliers de fabrication d’Afrique de l’Ouest la matière première (filaments, composants électriques) qui leur fait défaut. Une fois fabriqué, le matériel sanitaire est distribué principalement au personnel soignant des hôpitaux locaux.
     
  • A Andakulam en Inde, après avoir remarqué une hausse de la pauvreté dû au confinement, l'association Kudumbam et Florence Home Foundation (FHF) ont distribué des kits de première nécessité et des aides alimentaires d'urgence à plusieurs familles vulnérables. Ces organisations ont également participé à la relance de l'activité économique en distribuant des semences. 3000 personnes vulnérables sont concernées par ces aides.

Dans l'Aude, pendant le confinement, les marchés ont été brutalement suspendus et de nombreux producteurs se sont retrouvés démunis avec leur récolte. La Maison Paysanne locale a alors mis en place, avec l’aide de la Fondation de France, une épicerie solidaire itinérante, desservant 25 villages éloignés. Le nouveau concept, né dans l’urgence, s’est d’ailleurs pérennisé et permet aujourd’hui à une cinquantaine de producteurs de la région de rejoindre de nouveaux consommateurs et lutter contre l’isolement.
 



Vous pouvez retrouver l’ensemble des projets soutenus par l’Alliance sur https://www.fondationdefrance.org/fr/tous-unis-contre-le-virus-decouvrez-les-actions-menees

 

AURÉLIE PERTHUISON

Responsable des relations presse

ANNE BURLET-PARENDEL

Attachée de presse

MYRIAM REBEYROTTE

Attachée de presse

NATHALIE FEUILLET

Chargée des relations presse

 

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