Décès du professeur Luc Montagnier le 8 février 2022

Flash Presse
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L'Institut Pasteur salue la mémoire du professeur Luc Montagnier, décédé le 8 février 2022.

Bien que le professeur Luc Montagnier ait exprimé ces dernières années, sur de nombreux sujets, des positions difficilement réconciliables avec les données de la science et certains consensus bien établis par la communauté scientifique et médicale, son parcours a marqué l'histoire de la recherche française, et un temps, celle des recherches menées à l’Institut Pasteur.

Le 6 octobre 2008, le prix Nobel de médecine était décerné aux professeurs Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier pour l’identification en 1983 dans leurs laboratoires de l’Institut Pasteur d’un nouveau rétrovirus, à l’origine du Sida. Vingt-cinq ans après la découverte de ce virus, ce prix reconnaissait le travail exceptionnel accompli par ces équipes scientifiques de l’Institut Pasteur et à travers eux celui de leurs collaborateurs cliniciens et chercheurs de différents instituts de recherche et hôpitaux français.

Au cours de sa carrière, le Pr Luc Montagnier a reçu de nombreux prix et distinctions, et publié de nombreux articles scientifiques. Il était membre des Académies des sciences et de médecine, ainsi que Commandeur de l’Ordre national du mérite et Grand Officier de la Légion d’honneur.

Il avait quitté ses fonctions de directeur de recherche au CNRS et celles qu’il occupait à l'Institut Pasteur en 2000.

La direction générale de l’Institut Pasteur présente ses condoléances à sa famille ainsi qu’à ses proches.

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Professeur Stewart Cole
Directeur général de l’Institut Pasteur

 


Rappel historique : la découverte en 1983 du VIH-1, rétrovirus à l’origine du Sida

C’est en décembre 1982 que l’aventure de l’isolement d’un virus alors inconnu - et dont on ne sait pas encore qu’il sera à l’origine d’une redoutable pandémie - démarre à l’Institut Pasteur. Contactée par des cliniciens de l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'unité d'oncologie virale à l’Institut Pasteur, spécialisée dans les relations rétrovirus-cancers, engage les recherches. L’unité est alors dirigée par Luc Montagnier et une grande partie des travaux sur le nouveau virus est réalisée par Françoise Barré-Sinoussi dans l’équipe de Jean-Claude Chermann. Dès janvier 1983, les scientifiques travaillent sur la première biopsie ganglionnaire d’un patient atteint de « lymphadénopathie généralisée », c’est-à-dire au stade de « pré-sida » (avant l'apparition d'une immunodéficience profonde). En mai 1983, la première description de ce nouveau virus, que l’équipe à l’Institut Pasteur avait appelé à l'époque « lymphadenopathy Associated Virus » ou LAV, est publiée dans la revue Science. A la même époque, une équipe de scientifiques américains dirigée par le professeur Robert Gallo travaillait également sur la recherche et l’identification d’un virus à l’origine du Sida. De la découverte française découlera quelques mois plus tard la description de la séquence du virus, par des biologistes moléculaires de l’Institut Pasteur, puis à la mise au point de tests de dépistage du virus, en collaboration avec les virologistes hospitaliers. Dans les années qui suivront, grâce à la description du cycle de réplication virale, plusieurs nouvelles classes de médicaments antiretroviraux pourront être mises au point.

 

AURÉLIE PERTHUISON

Responsable des relations presse

ANNE BURLET-PARENDEL

Attachée de presse

MYRIAM REBEYROTTE

Attachée de presse

NATHALIE FEUILLET

Chargée des relations presse

 

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