L’Institut Pasteur a récemment mis en place une nouvelle politique de gestion et partage des données de la recherche et codes logiciels. Elle s’inscrit dans un engagement plus vaste en faveur de la science ouverte renouvelé dans son plan stratégique 2019-2023 et initié en 2004, année de la signature de la Déclaration de Berlin sur l’accès ouvert à la connaissance.
Dans son plan stratégique 2019-2023, l’Institut Pasteur s’inscrit durablement dans une démarche pour « favoriser l’accès ouvert aux publications et aux données de la recherche ». Cet objectif est en ligne avec le plan national pour la science ouverte porté par la France et les différentes ambitions internationales pour faciliter le partage, la qualité et la reproductibilité de la recherche. En 2021, l’Institut Pasteur s’engage sur deux volets de la science ouverte avec une charte pour le libre accès aux publications et une politique de gestion et partage des données de la recherche et codes logiciels.
La politique de gestion et partage des données de la recherche et codes logiciels fixe des lignes directrices à la fois cohérentes avec celles des établissements partenaires de l’Institut Pasteur et alignées sur les exigences des financeurs de la recherche et éditeurs de revues. L’objectif est d’accompagner les chercheurs et de faire en sorte que les données et codes logiciels soient structurés et gérés selon les principes FAIR, et quand cela est possible « ouverts ». Cela signifie que les données et logiciels de recherche sont accessibles à la communauté scientifique et à la société. Ils peuvent ainsi être utilisés à des fins d’enseignement et de formation.
Au-delà de partager les bonnes pratiques, la nouvelle politique fournit aux scientifiques de l’Institut Pasteur de nouveaux moyens opérationnels pour les mettre en œuvre. Elle s’appuie en effet sur les besoins des chercheurs et sur le cycle de vie des données qu’ils traitent (planification, création/collecte, traitement, analyse, stockage/archivage, partage et réutilisation), avec des fiches détaillant les outils et contacts dont les chercheurs pourraient avoir besoin. Par ailleurs, une partie de la politique est dédiée à la gestion des codes, programmes, scripts et logiciels. Ces bonnes pratiques sont d’ailleurs utiles même en dehors du cadre de la science ouverte, quand les données ne peuvent être partagées pour des raisons réglementaires ou contractuelles par exemple.
La mise en place de ces bonnes pratiques permet :
- d’améliorer la qualité, l’intégrité et la reproductibilité de la recherche, avec des données précises, complètes, authentiques et fiables ;
- de rendre les données accessibles et compréhensibles sur le long terme, qu’elles soient rendues publiques ou non ;
- de faciliter la réutilisation des données par l’investigateur initial, par des collaborateurs pasteuriens ou par d’autres scientifiques si les données sont rendues publiques, et ainsi éviter leur duplication, permettant un gain de temps et de ressources.
Par ailleurs, ce processus de gestion et partage des données encourage le partage et la diffusion des produits de la recherche au sein de la communauté scientifique, de façon à :
- augmenter la visibilité et l’impact du travail des chercheurs ;
- favoriser les collaborations scientifiques ;
- permettre des recherches interdisciplinaires pouvant déboucher sur des innovations.