Trois chercheuses de l’Institut Pasteur reçoivent le Prix Jeunes Talents France 2022 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science

Communiqué de presse
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Trois chercheuses de l’Institut Pasteur viennent de recevoir, le 12 octobre 2022, le Prix Jeunes Talents France 2022 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science. Les trois chercheuses lauréates sont la post-doctorante Élodie Calvez qui étudie les mécanismes de transmission de virus par les moustiques, la doctorante Lucienne Nouchikian qui s’intéresse aux interactions entre les protéines dans les bactéries pathogènes et la doctorante Viviana Scoca qui travaille sur les dynamiques du VIH dans le noyau des cellules. Ce prix permet aux jeunes talents de l’Institut Pasteur d’obtenir une dotation qui va les aider à poursuivre leurs travaux de recherche et continuer à faire avancer les connaissances scientifiques dans leur domaine.

 

Trois jeunes chercheuses de l’Institut Pasteur ont reçu, le 12 octobre 2022, le Prix Jeunes Talents France 2022 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science. Ce prix est remis chaque année par la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française de l’UNESCO, à une trentaine de jeunes chercheuses qui contribuent à faire avancer la recherche en France. Cette année, 23 doctorantes et 12 post-doctorantes ont été récompensées. Ce prix permet de rendre visible les femmes scientifiques, de les accompagner dans leur carrière et de valoriser leur contribution dans le domaine de la recherche. Le prix s’accompagne également d’une dotation leur permettant de les aider à poursuivre leurs travaux de recherche.

Les trois chercheuses de l’Institut Pasteur lauréates sont la post-doctorante Élodie Calvez et les doctorantes Lucienne Nouchikian et Viviana Scoca. Leurs recherches contribuent aujourd’hui à faire avancer les connaissances scientifiques sur les mécanismes de transmission de virus par les moustiques, les interactions entre les protéines au sein des bactéries pathogènes et les dynamiques du VIH dans le noyau des cellules.

 

 

Élodie CALVEZ – Comprendre les mécanismes de transmission de virus par les moustiques

Post-doctorante à l’Institut Pasteur de la Guadeloupe au sein du laboratoire d’Étude sur le contrôle des vecteurs dirigé par Anubis Vega-Rua


Au sein de l’Institut Pasteur de la Guadeloupe, Élodie Calvez mène des recherches de post-doctorat au laboratoire d’Étude sur le contrôle des vecteurs. Ce laboratoire étudie le comportement des moustiques, leur résistance aux insecticides et leur aptitude à transmettre des pathogènes de type arbovirus comme les virus de la dengue, chikungunya et Zika. Les travaux d’Élodie Calvez visent à déterminer si les nutriments et bactéries présents lors du développement du moustique Aedes aegypti influencent la capacité à transmettre des virus. Lors d’un doctorat en Nouvelle-Calédonie et d’un premier post-doctorat au Laos, Élodie Calvez avait étudié l’influence de la souche virale et de la population de moustiques sur la transmission des arbovirus et la génétique des souches de virus.

Quels sont les enjeux à court et à long termes de vos recherches et leurs applications ?

Il s’agit d’un enjeu de santé publique mondiale, car il reste beaucoup de choses à caractériser pour mieux appréhender la circulation des arbovirus. Mon projet post-doctoral étudie l’influence de l’apport nutritif donné aux moustiques lors de leur développement sur leurs traits de vie, leur microbiote et leur capacité à transmettre des virus comme la dengue et le chikungunya.

Pourquoi avez-vous choisi de vous orienter vers une carrière scientifique ?

Au collège, j’ai découvert la microbiologie lors d’une présentation du Bac Sciences et Technologies de Laboratoire. Cela a été un véritable déclencheur pour moi, j’ai tout de suite su que je voulais m’orienter vers cela. Mon domaine combine virologie, biologie moléculaire, métagénomique et entomologie médicale, cela me permet tous les jours d’en apprendre davantage.                                                                                                  

Être une femme scientifique, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Être une femme m’a parfois aidée pour mes recherches, notamment lors d’échanges avec des patients pendant mon post-doctorat au Laos. Tout au long de mon parcours, j’ai été influencée par des chercheuses qui m’ont montré qu’il était possible d’allier vie professionnelle et vie personnelle.

 

 

Lucienne NOUCHIKIAN – Mieux comprendre les interactions entre les protéines pour prévenir les infections

Doctorante à l’Institut Pasteur au sein de l’unité Spectrométrie de masse pour la biologie dirigée par Julia Chamot-Rooke

(Autres affiliations : CNRS (UAR2024), Université Paris Cité)


Lucienne Nouchikian est doctorante à l’Institut Pasteur. Au quotidien, elle étudie les interactions entre les protéines au sein des bactéries pathogènes afin de mieux comprendre les mécanismes de développement des infections. Pour cette férue de sport qui ponctue ses semaines de cours de gymnastique, parties de tennis et sessions d’escalade, vivre hors de sa zone de confort est un principe. Grâce à un fort esprit de compétition, elle entend relever les nombreux défis que la science lui soumet.

Quels sont les enjeux à court et à long termes de vos recherches et leurs applications ?

Je cherche à comprendre quels sont les changements qui adviennent au sein de bactéries pathogènes leur permettant d’infecter les humains. Travailler à une meilleure compréhension de ces mécanismes complexes permettra ensuite de les limiter et donc d’empêcher des infections – grâce au développement de vaccins et médicaments ciblés.

Pourquoi avoir choisi une carrière scientifique ? Avez-vous eu un déclic ?

Étant plus jeune, je souhaitais me lancer dans une carrière médicale. C’est à la suite d’un stage dans un grand laboratoire pharmaceutique que j’ai eu une révélation. Motivée par la façon dont mon travail pourrait être utilisé pour aider à améliorer les formulations de vaccins, j’ai décidé de continuer la recherche dans cette direction.

Comment améliorer la part de femmes de science ?

Les femmes de science ont besoin de plus de représentativité et de soutien au sein de la communauté scientifique, en particulier pour les femmes au début de leur carrière. C’est pour cela que les initiatives comme le Programme Jeunes Talents me semblent essentielles.

 

 

Viviana SCOCA – Agent pathogène et noyau de la cellule, résoudre les inconnues du VIH

Doctorante à l’Institut Pasteur au sein de l’unité Virologie moléculaire avancée dirigée par Francesca Di Nunzio

(Autre affiliation : Université Paris Cité)


De Rome à Paris, Viviana Scoca s’est engagée dans la recherche sur le VIH et les interactions avec les facteurs nucléaires aux premiers stades du cycle viral. Elle a mené ses travaux de thèse à l’Institut Pasteur en tant que doctorante où elle y supervise également des étudiants. Cette ancienne cheftaine scoute, aussi curieuse que dynamique, est animée par la volonté de partager ses connaissances mais aussi d’inspirer d’autres femmes dans leur carrière scientifique.

Quels sont les enjeux à court et à long termes de vos recherches et leurs applications ?

Mes travaux de thèse se focalisent sur les dynamiques du VIH dans le noyau des cellules ciblées, qui sont impliquées dans la latence et possible réactivation du virus au cours de leur vie. En effet, certaines cellules infectées sont aujourd’hui encore très difficiles à éradiquer chez les patients séropositifs.

Pourquoi avoir choisi de faire une carrière en science ?

Mon amour pour les sciences de la vie vient de mon besoin de comprendre les mécanismes complexes et fascinants. Dans cette optique, l’étude de l’ADN et de l’ARN m’a toujours intriguée et je souhaitais en comprendre les mécanismes de régulation au sein du noyau cellulaire. Par la suite, mes études et mes premiers stages ont confirmé ma soif d’apprendre puis de transmettre l’objet de mes recherches.

Quel serait le levier pour favoriser la présence de femmes dans la science ?

Voir des femmes positives et engagées dans la science autour de moi a été essentiel pendant tout mon parcours. La présence de femmes à des postes à responsabilités inspire confiance et contribue à encourager les autres femmes à poursuivre une carrière dans ce domaine. Aujourd’hui, j’ai d’ailleurs la chance de faire partie d’un laboratoire qui compte 70% de femmes.

 

 

Pour plus d’information sur le Prix Jeunes Talents France 2022 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science :
https://www.fondationloreal.com/categories/for-women-in-science/lang/fr

 

AURÉLIE PERTHUISON

Responsable des relations presse

ANNE BURLET-PARENDEL

Attachée de presse

MYRIAM REBEYROTTE

Attachée de presse

NATHALIE FEUILLET

Chargée des relations presse

 

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