L’Institut de l’Audition, Centre de l’Institut Pasteur, cofondé avec la Fondation Pour l’Audition, affilié à l’Inserm à travers une unité mixe de recherche et avec le concours de chercheurs du CNRS, est le premier centre national de recherche dédié aux neurosciences de l’audition. Il porte des objectifs d’acquisition de connaissances scientifiques et de progrès de la santé auditive. Il se propose de les atteindre par une démarche fondée sur une dynamique interdisciplinaire forte.
L’ouverture de l’Institut de l’Audition, s’inscrit dans une prise de conscience à l’échelle planétaire, de l’enjeu de santé publique que représentent les atteintes de l’audition et des menaces qui pèsent sur elle. L'Institut de l'Audition a été inauguré le 27 février 2020.
STEWART COLE, DIRECTEUR GENERAL DE L’INSTITUT PASTEUR
Depuis les années 1960, l’Institut Pasteur s’intéresse aux neurosciences grâce aux travaux fondateurs de Jean-Pierre Changeux sur le développement précoce du système nerveux jusqu’aux fonctions cognitives.
Les neurosciences de l’audition apparaissent à l’Institut Pasteur dans les années 1990 à travers les travaux de Christine Petit qui dirige le laboratoire de génétique et physiologie de l'audition et qui a pris la tête de l’Institut de l’Audition, officiellement créé depuis le mois de septembre 2019.
La Professeure Christine Petit est une spécialiste de génétique humaine et des neurosciences sensorielles reconnue dans le monde entier pour ses travaux sur les mécanismes cellulaires et moléculaires qui sous-tendent le fonctionnement du système auditif et la pathogénie des surdités.
La recherche sur l’audition répond à l’une des priorités scientifiques du plan stratégique de l’Institut Pasteur qui a fait des maladies de la connectivité cérébrale et des maladies neurodégénératives l’une de ses thématiques phares.
Enfin, l’Institut de l’Audition s’inscrit dans l’héritage de Louis Pasteur qui consiste à faire reculer les frontières de la connaissance scientifique tout en apportant une réponse concrète aux enjeux de santé publique.
La surdité est en effet un enjeu de santé publique majeur auquel la recherche doit répondre.
A l’horizon 2050, il est estimé que 900 millions de personnes seront malentendantes, soit une personne sur 10. D’où la nécessité de structurer la recherche et l’ensemble de la chaine de valeur autour de ces enjeux.
L’Institut de l’Audition représente pour les équipes scientifiques qui y travailleront un formidable accélérateur et une opportunité de faire des sciences de l’audition un sujet majeur en France et sur un plan mondial, en capitalisant sur les travaux qui ont valu une reconnaissance internationale de premier plan à Christine Petit.
La force de l’Institut de l’Audition repose entre autres sur deux notions qu’il intègre parfaitement : l’interdisciplinarité et le transfert de connaissances. Interdisciplinaire, l’Institut de l’Audition l’est résolument puisqu’il fait converger chercheurs, ingénieurs, médecins de la biophysique aux neurosciences computationnelles.
L’Institut de l’Audition assure par ailleurs un continuum entre recherche fondamentale et recherche médicale, par l’intermédiaire du Centre de Recherche et d’Innovation en Audiologie Humaine (CERIAH) et de ses collaborations avec les Centres d’études et de Recherche Clinique en Audiologie (CeRCAs) aujourd’hui avec des hôpitaux de l’AP-HP et demain avec d’autres CHU en régions.
L’Institut de l’Audition doit également optimiser les interactions entre recherche et industrie et contribuer à l’émergence d’une filière industrielle nationale dans le domaine du diagnostic et des soins auditifs.
L’Institut de l’Audition aura les mêmes missions que l’Institut Pasteur : la recherche, la santé publique, l’enseignement et l’application de ses résultats de recherche.
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