Quelles sont les causes ?
La maladie de Parkinson est principalement causée par la destruction de certains neurones dopaminergiques dans une région du cerveau indispensable au contrôle des mouvements (la dopamine est une molécule qui contrôle la communication entre les neurones et est indispensable au contrôle des mouvements).
Il a été prouvé que la forme pathologique d’une protéine cérébrale, l’alpha-synucléine, est capable de déclencher le phénomène de neurodégénérescence. Pour autant, les causes exactes de la maladie de Parkinson ne sont pas définies. La communauté scientifique suppose que les causes sont liées à des facteurs génétiques et environnementaux.
Quels sont les facteurs de risque ?
Plusieurs facteurs de risque existent pour la maladie de Parkinson. L’âge en est le principal, un pic épidémiologique se situant autour de 70 ans. La génétique en est un autre, mais est rarement une cause unique. Enfin, le rôle de l’exposition aux pesticides dans le développement de la maladie a été mis en évidence.
Quels sont les symptômes ?
Le diagnostic de la maladie de Parkinson repose sur différents symptômes :
- des tremblements intermittents au repos : ils affectent surtout les membres supérieurs et touchent environ 70% des patients ;
- l’akinésie : cette lenteur dans l’exécution et la coordination des mouvements affecte surtout la marche ;
- l’hypertonie : cette forte rigidité musculaire est souvent responsable d’une position penchée vers l’avant.
D’autres symptômes résultent de l’impact de la maladie sur le reste du cerveau : douleurs, dépression, mais aussi troubles intestinaux, du sommeil, de l’odorat, de l’équilibre…
La maladie de Parkinson est une maladie évolutive lente. Les premiers symptômes apparaissent lorsqu’environ la moitié des neurones à dopamine a été détruite.
Pendant cette première phase préclinique, qui peut survenir de 5 à 10 ans avant les premiers symptômes, le cerveau compense grâce à sa plasticité et quelques signes avant-coureurs comme une plus grande fatigabilité ou une difficulté de concentration peuvent s’observer.
La maladie évolue par plusieurs stades qui traduisent sa sévérité. Elle progresse d’un premier palier où les signes cliniques ne gênent pas la vie quotidienne (stade I) jusqu’à un dernier palier où l’autonomie est perdue et la marche, impossible (stade V).
Comment diagnostiquer la maladie ?
Le diagnostic de la maladie de Parkinson repose principalement sur l'historique médical et l'examen neurologique du patient. L’imagerie médicale (IRM, scintigraphie cérébrale) peut parfois compléter le diagnostic en écartant d’autres pathologies.
Quels sont les traitements ?
Il n'existe actuellement aucun remède pour la maladie de Parkinson, mais plusieurs traitements peuvent aider à gérer les symptômes. Ceux-ci incluent des médicaments pour augmenter ou remplacer la dopamine, ou encore pour inhiber les enzymes qui sont responsables de sa dégradation.
Toutefois, ces traitements sont uniquement symptomatiques et n’empêchent pas la progression de la maladie : ils devront donc être adaptés au fil du temps pour continuer à être efficaces. Par ailleurs, ils n’améliorent pas les symptômes non moteurs qui en général résultent d’autres dysfonctionnements.
Plusieurs années après l’apparition des symptômes, l’efficacité des traitements se met à fluctuer et de nombreux effets secondaires apparaissent. Deux autres soins peuvent alors être envisagés : une pompe pour administrer en continu de la dopamine, ou une stimulation cérébrale profonde grâce à des électrodes.
Certains traitements non-médicamenteux peuvent également améliorer le quotidien des patients. La kinésithérapie peut aider à l’entretien de la marche et de l’équilibre, tandis que l’orthophonie peut corriger certains troubles de la déglutition, de l’expression orale ou encore de l’écriture…
Comment prévenir la maladie ?
Aucune mesure de prévention connue n'existe contre la maladie de Parkinson à cause de l'incertitude autour de ses causes exactes. Toutefois, maintenir un mode de vie sain peut aider à réduire les risques.
Combien de personnes touchées ?
En France, la maladie de Parkinson est la deuxième pathologie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer, et la deuxième cause de handicap moteur chez l’adulte après les accidents vasculaires cérébraux.
Contrairement à une idée reçue, la maladie de Parkinson n’est pas l’apanage des personnes âgées puisque 17% des patients ont moins de 50 ans. Par ailleurs, la maladie de Parkinson touche des personnes qui sont toujours en âge d’exercer une profession, l’âge médian de diagnostic étant de 58 ans.
Août 2024